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Dossier Japon - Tout savoir sur le mont Fuji

Présentation

Le Mont Fuji est la montagne la plus sacrée du Japon

Le Mont Fuji (富士山 - "Fuji-san") est un cône volcanique et la montagne la plus sacrée du Japon. Il est situé sur l’île principale de Honshu. Avec ses 3 776 mètres d’altitude, il s’agit du point culminant du pays et l’un des principaux symboles de l’archipel.

Situé à une centaine de kilomètres de Tokyo, c’est l’une des destinations les plus appréciées des touristes étrangers et locaux qui en font l'ascension, considérée comme un véritable pèlerinage, que tout Japonais se doit de faire une fois dans sa vie. Depuis 2013, le mont est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Bien que le volcan soit toujours actif, sa dernière éruption remonte à 1707. Les japonais l’appellent Fujisan. Ce "san" n'est pas le suffixe honorifique utilisé avec les noms de personnes, comme Watanabe-san, mais la lecture sino-japonaise du caractère yama (山, "montagne").

Autour du mont, de nombreux endroits sont à découvrir, comme les grands lacs Kawaguchi et Ashi, ou encore l’étonnante et frissonante forêt dAokigahara (nous en dévoilons davantage plus bas! ).

 

Ascension du mont Fuji

L'ascension du Mont Fuji est difficile en hiver

La saison officielle d’ascension est entre les mois de juillet et août. Hors de cette saison, l’ascension est déconseillée, car elle peut générer de nombreux accidents, même parmi les grimpeurs expérimentés. En 2019, un streamer de la plateforme NicoNico chute en direct pendant l’ascension. Son corps est retrouvé deux jours plus tard, 800 mètres plus bas.

En moyenne, on compte 5 à 6 heures pour monter et 3 heures pour descendre. Le mont Fuji est constitué de dix stations en plus de ses huttes-relais, où il est possible d’y dormir. La première station est sa base, la dixième son sommet.

Généralement, les personnes décident de gravir Fujisan pour contempler soit le lever, soit le coucher du soleil depuis le sommet. Il est symbolique d’observer le lever du soleil, et donc de gravir le mont dans la nuit, en commençant l'ascension en début de soirée. Cette tradition se retrouve dans le nom du pays “Japon” (日本) signifie “origine du soleil” mais aussi son surnom “pays du Soleil levant”.

Bien que des personnes âgées le gravissent tous les ans sans problème, faire l’ascension du Mont Fuji est loin d’être une simple promenade. Il faut venir avec un entraînement et une bonne condition physique. Aussi, il faut prévoir des équipements et vêtements chauds car, arrivés au sommet, nous perdons 20 degrés.

On compte en moyenne 300 000 valeureux à gravir le mont chaque année, la plupart le faisant pendant la période juillet-août. Il est cependant conseillé, pour éviter l'afflux de touristes, d’éviter l’ascension entre le vendredi et le dimanche, mais aussi lors des congés Obon (mi-août).

 

Faits sur le Fuji-san

La forêt Aokigahara, lieu d'une centaine de suicides par an
  • Appelé “Fuji-San” par les Japonais, le nom “Fuji Yama” utilisé par les occidentaux est une erreur de traduction.
  • Il existe plus de trente noms différents pour le mont, comme par exemple Fuyō-hō (芙蓉峰, "Le pic du lotus")
  • La forêt Aokigahara proviendrait d’une ancienne coulée de lave. Les Japonais racontent qu’elle est hantée. Elle est également le lieu d’environ 100 suicides par an.
  • Jusqu’en 1872, les femmes n’avaient pas le droit de gravir le mont Fuji, car considérées comme impures par la religion japonaise.
  • 1832, une japonaise nommée Takayama Tatsu, se joint à un groupe d’hommes, habillée avec des vêtements de garçon pour suivre un pèlerinage. Elle parvient à faire la première ascension féminine du Fujisan.
  • Yoshinobu Jitsukawa, retraité japonais, gravit la montagne 2 fois par jour. Record du nombre de grimpettes : 1670 ascensions.
  • Dicton japonais : “Il faut être sage pour gravir une fois le mont Fuji et fou pour recommencer.”
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    Montagne sacrée

    La pagode de Chureito avec vue sur le Mont Fuji

    Le Mont Fuji est une montagne sacrée dans les religions.

    Dans le shintoïsme (religion propre au Japon), on considère les sites naturels comme des lieux où résident les esprits et dieux vénérés (appelé kami). Ainsi, le kami du mont Fuji est la déesse Sengen-sama (Konohanasakuya-hime). Selon le mythe, elle empêcherait le volcan d’entrer en éruption, aussi longtemps qu’on lui témoigne du respect. Gravir le mont est une façon d’honorer Sengen-sama.

    Dans le bouddhisme, on voit l’ascension comme un rituel de purification. Il s’agit du chemin vers l’éveil. Atteindre le sommet permet de communiquer avec les dieux et les kami.

    Désormais, on peut trouver des sanctuaires, des maisons de thé et des portes torii (monument shintoïste qui sépare le sacré du profane).

    Entre mythes et légendes, le Fuji-San est un être vénéré, qui réunit les quatre éléments : air, feu, terre et eau. Selon les locaux, le volcan est divin et possède une âme. Il représente à la fois paix et prospérité.

     

    Icône culturelle

    Le mont fuji par Hokusai

    Le mont Fuji est représenté sous plusieurs formes, notamment dans l’art. Avec des gravures en bois, la montagne est popularisée durant l’époque d’Edo (1603-1867).

    Ando Hiroshige illustre le symbole japonais sous toutes ses formes et décors avec “Les Trente-six vues du mont Fuji”. Maître Katsushika Hokusai, lui, a influencé Vincent Van Gogh avec son œuvre.

    Le mont apparaissait aussi sur les billets de 5 000 yens.

     

    Sentiers du mont Fuji

    Les quatre sentiers pour escalader le Mont Fuji

    Pour faire l’ascension du mont Fuji, il existe quatre sentiers :

    • Le sentier Yoshida : il est le plus populaire et le plus accessible. Son point de départ est desservi par des bus depuis Tokyo. Il comporte le plus grand nombre de refuges. Il faut prévoir 6 heures de montée et 3 heures de descente. Étant le plus connu, il est le plus fréquenté, ce qui peut ralentir votre rythme.
    • Le sentier Fujinomiya : il est le plus court, mais escarpé et le plus difficile. Il n’y a pas de sentier différent pour la descente, donc vous devrez faire le même chemin en sens inverse au retour. L’ascension dure 5 heures et la descente 2 heures 30.
    • Le sentier Subashiri : Un chemin moins fréquenté, avec moins de refuge. Il fusionne avec Yoshida au niveau de la 8e station. Il démarre à une altitude plus basse que les autres.
    • Le sentier Gotemba : le plus long des chemins. Il n’est pas recommandé pour les débutants. Il faut compter près de 7 heures de montée.


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